Crééfin 2005 Ă Londres, 'Edouard aux mains d'argent' est un conte fĂ©erique touchant destinĂ© Ă tout public qui promet d'ĂȘtre le spectacle Ă©vĂ©nement de l'annĂ©e. Cette crĂ©ation repose sur l'histoire du film culte de Tim Burton, celle d'un garçon créé par un inventeur excentrique qui meurt avant de l'avoir terminĂ©.
DansEdward aux mains dâargent, Johnny Depp fait renaĂźtre la dimension pathĂ©tique de son illustre modĂšle. Renversement de situation avec Terence Fisher qui fait du savant le hĂ©ros de cinq films interprĂ©tĂ©s par Peter Cushing.
Edward aux mains dâargent Edward Scissorhands est un film amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par Tim Burton, sorti en 1990. Il mĂȘle plusieurs genres cinĂ©matographiques, le fantastique, le drame romantique et la comĂ©die, et narre lâhistoire dâun jeune homme, Edward, créé par un inventeur mais restĂ© inachevĂ© et qui a des ciseaux Ă la place des mains. Edward est recueilli par Peg Boggs et tombe amoureux de sa fille, Kim, alors que les habitants de la banlieue rĂ©sidentielle oĂč il vit dĂ©sormais lâaccueillent dâabord chaleureusement avant de se retourner contre lui. Johnny Depp, dont câest la premiĂšre collaboration avec Burton, interprĂšte le rĂŽle-titre d'Edward. La distribution principale est Ă©galement composĂ©e de Winona Ryder, Dianne Wiest, Alan Arkin, Kathy Baker et Anthony Michael Hall. Le film marque aussi la derniĂšre apparition de Vincent Price au cinĂ©ma. Burton Ă©labore lâidĂ©e du film dâaprĂšs sa propre jeunesse passĂ©e dans une banlieue rĂ©sidentielle de Burbank. Il engage Caroline Thompson pour scĂ©nariser son histoire. Le dĂ©veloppement du projet est fortement accĂ©lĂ©rĂ© Ă la suite du trĂšs important succĂšs commercial remportĂ© par Batman 1989, le prĂ©cĂ©dent film de Burton. Le tournage se dĂ©roule essentiellement en Floride, dans lâaire urbaine de la baie de Tampa. Le film est un succĂšs commercial et est trĂšs bien accueilli par la critique. Il remporte plusieurs rĂ©compenses, dont le prix Hugo du meilleur film et le Saturn Award du meilleur film fantastique. Burton le considĂšre comme son Ćuvre la plus personnelle. Il y dĂ©veloppe des thĂšmes comme lâexclusion, la dĂ©couverte de soi et la confrontation entre le fantastique et le conformisme. Le film lance la carriĂšre de Depp et associe dĂ©finitivement Burton au mouvement gothique. Synopsis Une grand-mĂšre raconte une histoire Ă sa petite-fille pour lui expliquer d'oĂč vient la neige qui tombe sur la ville. Cette histoire commence avec un jeune homme appelĂ© Edward Johnny Depp créé par un inventeur Vincent Price vivant seul dans un sombre chĂąteau perchĂ© sur une colline. Mais l'inventeur meurt avant d'avoir pu achever son Ćuvre, laissant Edward avec des ciseaux aux lames extrĂȘmement acĂ©rĂ©es Ă la place des mains. Edward vit donc seul dans ce sinistre chĂąteau jusqu'au jour oĂč Peg Boggs Dianne Wiest, reprĂ©sentante en cosmĂ©tiques Avon, dĂ©couvre le chĂąteau et, poussĂ©e par la curiositĂ©, se prĂ©sente Ă sa porte. Voyant que le jeune homme, timide et inoffensif, vit seul sans avoir le moindre lien avec le monde qui l'entoure, elle dĂ©cide de l'emmener au sein de son foyer situĂ© dans une tranquille banlieue rĂ©sidentielle. Edward commence alors Ă partager la vie de Peg, de son mari Bill Alan Arkin et de leur fils Kevin Robert Oliveri ĂągĂ© de douze ans. Il devient trĂšs vite le nouveau centre d'intĂ©rĂȘt du quartier et est d'abord accueilli Ă bras ouverts, ses talents de tailleur de haies et de coiffeur lui valant l'admiration et les sollicitations de toutes les voisines. Edward tombe Ă©galement amoureux de Kim Winona Ryder, la fille aĂźnĂ©e de Peg. Les seuls rĂ©sidents qui Ă©prouvent instantanĂ©ment de la rĂ©pulsion pour Edward sont Esmeralda O-Lan Jones, une fanatique religieuse, et Jim Anthony Michael Hall, le petit ami de Kim. Joyce Kathy Baker, une amie de Peg trĂšs entreprenante, tente de sĂ©duire Edward, causant un accĂšs de panique chez le jeune homme. Jim pousse ensuite Edward Ă entrer par effraction chez ses parents pour y dĂ©rober de l'argent mais l'alarme se dĂ©clenche et Edward est arrĂȘtĂ© par la police, avant d'ĂȘtre relĂąchĂ©. Cet incident provoque la colĂšre de Kim, qui reproche Ă Jim d'avoir piĂ©gĂ© Edward, et vaut Ă ce dernier d'ĂȘtre dĂ©sormais vu avec mĂ©fiance par la communautĂ© du quartier. De plus, Joyce raconte Ă qui veut l'entendre qu'Edward a tentĂ© de la violer. Les membres de la famille Boggs restent les seuls Ă soutenir Edward et eux aussi sont mis Ă l'Ă©cart. Le soir de NoĂ«l, Edward crĂ©e une sculpture de glace, provoquant ainsi un effet de neige qui tombe du ciel, pour le plus grand plaisir de Kim. Jim, jaloux, intervient Ă ce moment et Edward blesse accidentellement Kim Ă la main. Jim s'en prend aussitĂŽt Ă Edward, qui quitte les lieux. Edward est recherchĂ© par les habitants du quartier et sauve Kevin en le poussant du chemin d'un vĂ©hicule qui allait l'Ă©craser. Mais, ce faisant, il blesse le garçon avec ses ciseaux et les rĂ©sidents croient Ă une nouvelle agression de sa part. Edward s'enfuit jusqu'au chĂąteau, oĂč il est rejoint par Kim. Mais Jim a suivi la jeune fille et s'en prend une nouvelle fois Ă eux. Quand il frappe Kim, Edward le poignarde avec une de ses lames et Jim fait une chute mortelle. Edward fait ses adieux Ă Kim, qui l'embrasse et lui avoue son amour. Elle raconte ensuite aux habitants que Jim et Edward se sont entretuĂ©s et leur prĂ©sente pour preuve une main en forme de ciseaux similaire Ă celles d'Edward. La vieille dame qui raconte l'histoire, qui s'avĂšre ĂȘtre Kim, termine en disant Ă sa petite-fille qu'elle n'a jamais revu Edward, ne voulant pas que celui-ci la voie vieillir. Edward vit toujours dans le chĂąteau et, Ă©tant une crĂ©ation artificielle, n'est pas affectĂ© par les effets du temps. Il provoque parfois des chutes de flocons de neige sur le quartier en travaillant sur ses sculptures de glace ainsi, Kim sait qu'il est toujours en vie. Fiche technique Titre original Edward Scissorhands Titre français Edward aux mains d'argent RĂ©alisation Tim Burton ScĂ©nario Caroline Thompson, d'aprĂšs une histoire de Tim Burton et Caroline Thompson Photographie Stefan Czapsky Montage Richard Halsey Musique Danny Elfman DĂ©cors Bo Welch Costumes Colleen Atwood Effets spĂ©ciaux Stan Winston Production Denise Di Novi, Tim Burton, Caroline Thompson productrice associĂ©e, Richard Hashimoto producteur dĂ©lĂ©guĂ© SociĂ©tĂ© de production 20th Century Fox SociĂ©tĂ© de distribution 20th Century Fox Ătats-Unis et international Budget 20 000 000 $[1] Pays d'origine Ătats-Unis Langue originale anglais Format couleur - 35 mm - 1,851 - son Dolby SR Genre fantastique, romance, comĂ©die dramatique DurĂ©e 105 minutes Dates de sortie Ătats-Unis 6 dĂ©cembre 1990 premiĂšre mondiale Ă Los Angeles ; 7 dĂ©cembre 1990 sortie limitĂ©e ; 14 dĂ©cembre 1990 sortie nationale ; Canada 14 dĂ©cembre 1990[2] ; France 10 avril 1991 ; Classification PG-13 aux Ătats-Unis ; tous publics en France ; dĂ©conseillĂ© aux jeunes enfants au QuĂ©bec Distribution Johnny Depp VF JĂ©rĂŽme Berthoud Edward Winona Ryder VF Claire Guyot [jeune] ; RenĂ©e Simonot [ĂągĂ©e] Kim Boggs Dianne Wiest VF Jeanine Forney Peg Boggs Anthony Michael Hall VF Serge Faliu Jim Alan Arkin VF Sady Rebbot Bill Boggs Kathy Baker VF Ălisabeth Wiener Joyce Monroe Robert Oliveri VF Emmanuel Garijo Kevin Boggs Vincent Price VF Louis Arbessier l'inventeur O-Lan Jones VF MaĂŻk Darah Esmeralda Dick Anthony Williams VF Mostefa Stiti l'officier de police Allen Conchata Ferrell Helen Caroline Aaron VF Sophie Deschaumes Marge Susan Blommaert Tinka Steven Brill VF Michel Mella Guy, le rĂ©parateur du lave-vaisselle Source et lĂ©gende Version française VF sur AlloDoublage Production DĂ©veloppement du projet Une banlieue rĂ©sidentielle amĂ©ricaine typique, ici dans la ville californienne de San JosĂ©. L'idĂ©e du film trouve son origine dans un dessin reprĂ©sentant un homme avec des ciseaux Ă la place des mains[4] rĂ©alisĂ© par Tim Burton pendant son adolescence et reflĂ©tant ses sentiments d'isolement et d'incapacitĂ© Ă communiquer avec les autres habitants de la banlieue rĂ©sidentielle de Burbank, oĂč il demeure[5]. Au sujet de Burbank, Burton affirme Il y avait quelque chose d'Ă©trange qui planait dans cette ville. Les gens Ă©taient amicaux, mais uniquement en surface. Comme s'ils Ă©taient forcĂ©s Ă l'ĂȘtre »[6]. En 1987, alors que Burton est dans la phase de prĂ©production de Beetlejuice, il engage la jeune romanciĂšre Caroline Thompson pour Ă©crire le scĂ©nario dâEdward aux mains d'argent d'aprĂšs son Ă©bauche d'histoire. ImpressionnĂ© par le premier roman de Thompson, First Born, l'histoire d'un fĆtus avortĂ© qui revient Ă la vie, Burton pense Ă©galement que ce roman contient le mĂ©lange d'Ă©lĂ©ments fantastiques et sociologiques qu'il dĂ©sire mettre en avant dans son projet[7]. Thompson et Burton s'entendent immĂ©diatement trĂšs bien et Thompson Ă©crit son scĂ©nario comme un poĂšme d'amour » Ă Burton, dont elle parle comme Ă©tant de toutes les personnes qu'elle connaĂźt, celui qui s'exprime le mieux tout en Ă©tant incapable de construire une seule phrase »[8]. Pendant que Thompson s'attelle Ă l'Ă©criture du scĂ©nario, Burton commence Ă dĂ©velopper le projet avec Warner Bros., sociĂ©tĂ© de production avec laquelle il a dĂ©jĂ collaborĂ© sur ses deux premiers longs-mĂ©trages. Mais, deux mois plus tard, les dirigeants de Warner Bros., qui ne sont pas enthousiasmĂ©s par le projet, vendent les droits du film Ă la 20th Century Fox[9]. Ce studio accepte de financer le projet tout en accordant Ă Burton un contrĂŽle absolu sur les aspects crĂ©atifs. Le budget du film est alors estimĂ© aux alentours de huit ou neuf millions de dollars[10]. Pour Ă©crire l'histoire, Burton et Thompson s'inspirent de films tels que Notre-Dame de Paris 1923, Le FantĂŽme de l'OpĂ©ra 1925, Frankenstein 1931, King Kong 1933 et L'Ătrange CrĂ©ature du lac noir 1954, ainsi que de plusieurs contes de fĂ©es, comme Pinocchio et La Belle et la BĂȘte. Burton a d'abord l'intention de faire un film musical, quelque chose de grand et lyrique », avant d'abandonner cette idĂ©e[11]. Ă la suite de l'Ă©norme succĂšs de Batman 1989, Burton fait dĂ©sormais partie des rĂ©alisateurs les plus en vue[12]. Il a l'occasion de rĂ©aliser le film qu'il veut et, plutĂŽt que de mettre tout de suite en chantier la suite de Batman, comme le souhaiterait Warner Bros[4], il choisit de rĂ©aliser Edward aux mains d'argent[12]. Choix des interprĂštes Pour le choix de l'acteur principal, les dirigeants de 20th Century Fox insistent pour que Burton rencontre Tom Cruise. Celui-ci ne correspond pas Ă l'idĂ©al recherchĂ© par Burton mais le rĂ©alisateur accepte toutefois de le rencontrer[13]. Il le trouve intĂ©ressant mais Cruise soulĂšve beaucoup de questions sur le personnage[14] et souhaite que la fin soit plus heureuse »[15]. De nombreux autres interprĂštes sont Ă©voquĂ©s, notamment Tom Hanks, Jim Carrey, Gary Oldman, William Hurt et Robert Downey Jr.[16]. Ces deux derniers expriment leur intĂ©rĂȘt pour le rĂŽle et sont envisagĂ©s alors que Tom Hanks est approchĂ© mais prĂ©fĂšre s'engager sur Le BĂ»cher des vanitĂ©s[10],[11]. Michael Jackson est Ă©galement intĂ©ressĂ© pour tenir le rĂŽle d'Edward[17],[16]. Johnny Depp, qui est alors dĂ©sireux de casser son image d'idole des adolescents associĂ©e Ă son rĂŽle dans la sĂ©rie 21 Jump Street, lit le scĂ©nario. Selon ses propres termes, Depp pleure comme un nouveau-nĂ© » Ă la lecture du script et se trouve immĂ©diatement des connexions personnelles et Ă©motionnelles avec l'histoire[18]. Depp et Burton se rencontrent pour la premiĂšre fois en avril 1989 au Bel Age Hotel de Los Angeles[13],[16] mais, mĂȘme si l'entrevue se passe bien, l'acteur estime que ses chances sont assez minces en raison de la concurrence d'interprĂštes plus cĂ©lĂšbres[19]. Le premier choix de Burton se porte nĂ©anmoins sur Depp, le rĂ©alisateur expliquant que ses yeux ont retenu mon attention, c'est un Ă©lĂ©ment trĂšs important pour moi, et le regard d'Edward allait ĂȘtre une chose capitale puisque c'est un personnage quasi muet »[13]. Pour prĂ©parer son rĂŽle, Depp visionne beaucoup de films de Charlie Chaplin afin d'Ă©tudier comment faire passer des sentiments sans dialogues[20]. Burton approche tout de suite Winona Ryder, petite amie de Depp Ă cette Ă©poque, pour tenir le rĂŽle de Kim en raison de leur collaboration trĂšs positive sur Beetlejuice[21]. Drew Barrymore auditionne Ă©galement pour le rĂŽle[22] mais Ryder est le premier membre de la distribution Ă ĂȘtre attachĂ© au projet[11]. Dianne Wiest est cependant la premiĂšre Ă signer et Burton explique Ă son sujet Elle a Ă©tĂ© la premiĂšre Ă lire le scĂ©nario, Ă le soutenir, et elle a entraĂźnĂ© dans son sillage de nombreux autres comĂ©diens parce qu'elle est trĂšs respectĂ©e dans la profession »[23]. Crispin Glover auditionne pour le rĂŽle de Jim mais c'est Anthony Michael Hall qui est finalement choisi[10]. Kathy Baker, connue pour ses rĂŽles dramatiques, voit dans le personnage de Joyce, la voisine qui essaie de sĂ©duire Edward, une occasion parfaite de percer dans la comĂ©die[11]. Alan Arkin, choisi pour le rĂŽle de Bill Boggs, avoue que sa premiĂšre lecture du script l'a laissĂ© un peu perplexe. Rien n'avait de sens pour moi jusqu'Ă ce que je voie les dĂ©cors. L'imagination visuelle de Burton est extraordinaire »[11]. Le rĂŽle de l'inventeur est Ă©crit spĂ©cifiquement pour Vincent Price, idole de jeunesse de Burton avec qui il est devenu ami aprĂšs le tournage du court-mĂ©trage Vincent 1982. C'est le dernier rĂŽle tenu par Price au cinĂ©ma avant sa mort, survenue en 1993[24]. Tournage Burbank est envisagĂ© comme possible lieu de tournage pour la banlieue rĂ©sidentielle oĂč se dĂ©roule l'essentiel du film, mais Burton estime que la ville s'est beaucoup trop transformĂ©e depuis son enfance. Il choisit plutĂŽt de tourner en Floride afin d'ĂȘtre loin d'Hollywood et parce que les banlieues rĂ©sidentielles de cet Ătat ressemblent Ă celles de sa jeunesse en Californie[25]. Le film est donc principalement tournĂ© Ă Lutz et Land O' Lakes, ainsi qu'au Southgate Shopping Center de Lakeland[26],[27]. Une cinquantaine de familles donnent leur accord pour que l'Ă©quipe du film tourne dans leurs maisons et refasse leurs dĂ©corations intĂ©rieures et extĂ©rieures[28]. Le chef dĂ©corateur Bo Welch transforme le quartier choisi pour le tournage en suivant les indications de Burton, supprimant les ornementations sortant de lâordinaire et peignant les façades dans des couleurs pastels afin de le rendre encore plus fade[29]. Welch dĂ©cide de repeindre les façades uniquement en quatre couleurs, vert, rose, jaune et bleu, afin d'unifier l'aspect du quartier[30], et rĂ©duit Ă©galement la taille des fenĂȘtres pour donner une impression de paranoĂŻa[31]. Les sculptures de haies gĂ©antes créées par Edward sont fabriquĂ©es en recouvrant des armatures mĂ©talliques par des grillages et en tissant par-dessus des milliers de brindilles en plastique[32]. Le dĂ©cor extĂ©rieur du chĂąteau fait plus de 25 mĂštres de hauteur ; il est construit prĂšs de Dade City[29]. Le tournage du film dure plus de trois mois, du 26 mars au 19 juillet 1990. Il crĂ©e des centaines d'emplois temporaires dans l'aire urbaine de la baie de Tampa et injecte plus de 4 000 000 $ dans l'Ă©conomie locale[33]. Les intĂ©rieurs du chĂąteau sont tournĂ©s en dernier dans un studio de Los Angeles[31]. Pour crĂ©er les mains en lames de ciseaux d'Edward, Burton fait appel Ă Stan Winston, qui a dĂ©jĂ travaillĂ© sur Aliens, le retour et Predator et qui collaborera Ă nouveau avec Burton en rĂ©alisant le maquillage du Pingouin pour Batman Le DĂ©fi[34]. Le costume et le maquillage que Depp doit porter nĂ©cessitent presque deux heures par jour pour ĂȘtre appliquĂ©s[35]. Les lames faites de plastique dur sont fixĂ©es sur des gants en urĂ©thane souple et Depp s'entraĂźne Ă les manier avant le tournage. L'acteur blesse nĂ©anmoins Hall au bras avec une de ses lames lors du tournage d'une scĂšne, la blessure Ă©tant toutefois sans gravitĂ©[28]. Le costume trĂšs serrĂ© que Depp doit porter n'est pas suffisamment aĂ©rĂ©, et l'acteur est victime de plusieurs malaises en dĂ©but de tournage. Depp prend l'initiative de supprimer plusieurs rĂ©pliques de son personnage, estimant que celui-ci doit parler le moins possible et d'une maniĂšre enfantine. Il adopte un jeu tout en retenue, s'appuyant essentiellement sur son regard, ce qui inquiĂšte Burton au premier abord. Mais le rĂ©alisateur est totalement enthousiaste aprĂšs avoir visionnĂ© les premiers rushes[28]. Durant le tournage, Burton s'amuse Ă©galement beaucoup de l'apparence qu'il a donnĂ©e Ă Winona Ryder, l'affublant d'une perruque blonde et d'une tenue de pom-pom girl et crĂ©ant ainsi un personnage totalement Ă contre-emploi pour l'actrice qui dĂ©testait ce genre de filles quand elle Ă©tait au lycĂ©e[37]. Au sujet de la relation entre Depp et Ryder, Burton affirme qu'ils ont Ă©tĂ© trĂšs professionnels durant tout le tournage et que leur histoire d'amour a contribuĂ© Ă renforcer le cĂŽtĂ© romantique du film[28]. Bande originale La bande originale du film est composĂ©e par Danny Elfman, dont c'est la quatriĂšme collaboration avec Burton en autant de films du rĂ©alisateur. Elfman s'inspire des Ćuvres de Piotr Ilitch TchaĂŻkovski, et notamment de Casse-Noisette, pour composer sa musique et l'enregistre avec un orchestre de soixante-dix-neuf musiciens[38]. Trois chansons de Tom Jones sont aussi utilisĂ©es pour le film Delilah, With These Hands et It's Not Unusual, cette derniĂšre Ă©tant plus tard rĂ©utilisĂ©e par Burton et Elfman dans Mars Attacks! 1996. Elfman cite la musique de ce film comme sa composition favorite parmi celles qu'il a rĂ©alisĂ©es[39]. Accueil Box-office AprĂšs le tournage, les responsables de 20th Century Fox sont si inquiets Ă propos de l'apparence d'Edward qu'ils tentent de tenir secrĂštes les images de Depp en costume jusqu'Ă la sortie du film[29]. Les projections tests du film sont encourageantes et Joe Roth, le prĂ©sident de 20th Century Fox, envisage d'assurer sa promotion Ă l'Ă©chelle de celle d'un blockbuster avant d'y renoncer, pour que le film trouve sa propre place et ne soit pas sorti de son univers si particulier[40]. AprĂšs une sortie limitĂ©e dans deux salles le 7 dĂ©cembre 1990, le film sort aux Ătats-Unis le 14 dĂ©cembre 1990 dans 1 023 salles et rapporte 6 325 249 $ pour son premier week-end d'exploitation[41]. Il rapporte dans le monde entier 86 024 005 $, dont 56 362 352 $ aux Ătats-Unis[41]. Il se classe ainsi au 18e rang du box-office mondial des films sortis en 1990[42] et est largement bĂ©nĂ©ficiaire comparativement Ă son budget de 20 000 000 $. En France, il rĂ©alise 618 261 entrĂ©es[43]. Pays ou rĂ©gion Box-office Date d'arrĂȘt du box-office Nombre de semaines Ătats-Unis 56 362 352 $ 10 fĂ©vrier 1991 10 France 618 261 entrĂ©es - - Total mondial 86 024 005 $ - - Accueil critique Le film reçoit un accueil critique trĂšs positif. Il recueille 91 % de critiques favorables, avec un score moyen de 7,7â10 sur la base de 55 critiques collectĂ©es, sur le site Rotten Tomatoes[44]. Sur le site Metacritic, il obtient un score de 74â100, sur la base de 19 critiques collectĂ©es[45]. En 2008, le magazine Empire le classe Ă la 66e place dans sa liste des 500 meilleurs films de tous les temps[46]. Les Cahiers du cinĂ©ma le classent au 7e rang de leur liste des meilleurs films de 1991[47]. Parmi les critiques positives, Owen Gleibermen, dâEntertainment Weekly, donne au film la note de A-, affirmant qu'il s'agit du film le plus sincĂšre » de Tim Burton, rehaussĂ© par l' adorable musique de conte de fĂ©es » de Danny Elfman, et que le personnage d'Edward est sa rĂ©ussite la plus pure ». Il regrette nĂ©anmoins certaines faiblesses dans la narration[48]. Pour Janet Maslin, du New York Times, Burton se rĂ©vĂšle ĂȘtre d'une inventivitĂ© impressionnante » et le film, visuellement obsĂ©dant, est le conte d'une gentillesse incomprise et d'une crĂ©ativitĂ© Ă©touffĂ©e, du pouvoir qu'a la civilisation de corrompre l'innocence, d'une belle insouciante et d'une bĂȘte au grand cĆur »[49]. Desson Howe, du Washington Post, estime que l'interprĂ©tation de Johnny Depp est parfaite, que Burton a construit un monde surrĂ©aliste et amusant, et que, si la fin peut laisser insatisfait, il y a trop Ă apprĂ©cier dans le film pour que cela le gĂąche[50]. Jo Berry, du magazine Empire, Ă©voque une fable moderne qui rĂ©ussit admirablement en tant que comĂ©die tranchante et histoire d'amour douloureusement triste », servie par des dĂ©cors imaginatifs », une histoire fascinante » et de brillantes interprĂ©tations, souvent Ă contre-emploi, notamment celle de Depp[51]. Richard Corliss, du Time, trouve qu'il s'agit d'une comĂ©die pleine d'esprit » qui se termine de façon poignante et d'une des fables les plus lumineuses et douce-amĂšres » qu'il ait vues[52]. Et pour Peter Travers, de Rolling Stone, il s'agit du film fantastique le plus comique, romantique et lancinant » Ă la fois, bĂ©nĂ©ficiant d'une interprĂ©tation formidable » de Depp ; le film comporte quelques scĂšnes maladroites » ou trop chargĂ©es » et n'est donc pas parfait » mais est quelque chose de mieux de la pure magie »[53]. Du cĂŽtĂ© des critiques nĂ©gatives, Roger Ebert, du Chicago Sun-Times, donne au film 2 Ă©toiles sur 4, affirmant que l'histoire et les personnages ne sont pas Ă la hauteur du talent visuel de Burton et que la fin est si faible qu'elle en est dĂ©primante »[54]. Mick La Salle, du San Francisco Chronicle, estime que le film n'est pas engagĂ© Ă©motionnellement » mais, au contraire, suffisant et miĂšvre »[55]. Et Jonathan Rosenbaum, du Chicago Reader, trouve que le film ne convainc jamais pleinement » malgrĂ© son originalitĂ© et les dĂ©cors saisissants » et que l'interprĂ©tation de Depp n'est pas Ă la hauteur de celles des interprĂštes principaux des prĂ©cĂ©dents films de Burton[56]. En France, Iannis Katsahnias, des Cahiers du cinĂ©ma, Ă©voque une rĂ©ussite absolue », un conte de fĂ©es magique, symphonie mĂ©lancolique en quatre couleurs pastels » portĂ© par ses principaux interprĂštes Depp sublime », Dianne Wiest absolument gĂ©niale » et Winona Ryder merveilleuse dâambiguĂŻtĂ© ». Il met en avant la mise en abyme du conte essayant de crĂ©er une illusion narrative tout en rĂ©duisant le scĂ©nario au strict minimum, visant la perte du spectateur, l'Ă©vanouissement de la logique et de la vraisemblance par l'accumulation des dĂ©tails »[57]. Les rĂ©dacteurs de La Revue du cinĂ©ma, dans sa rĂ©trospective annuelle, estiment que le film est une belle rĂ©ussite sur le plan de l'imagerie, que son ton est Ă la fois satirique, romantique et visionnaire » et qu'il est troublant par sa capacitĂ© Ă confĂ©rer une ferveur, une souffrance et une folie proprement humaines Ă des personnages issus des univers les plus dĂ©libĂ©rĂ©ment factices »[58]. Pour FrĂ©dĂ©ric Strauss, de TĂ©lĂ©rama, il s'agit du plus beau film » de Burton, qui donne toute la mesure de son goĂ»t du merveilleux », oĂč il rĂ©alise pleinement son ambition de raconter une histoire par le jeu des couleurs » et traite brillamment de la tolĂ©rance et de la peur de l'autre »[59]. Thomas Bourguignon, de Positif, est plus nuancĂ©, affirmant que cette tentative d'aborder Ă la fois le conte de fĂ©es et le conte philosophique, critique corrosive du conformisme amĂ©ricain » est une satire souvent drĂŽle dans sa mise en scĂšne » mais reste assez superficielle et convenue dans ses thĂšmes » et que l'aspect sentimental du conte de fĂ©es ne se prĂȘte pas toujours Ă la distanciation ironique du conte voltairien » mais constitue pourtant une tentative aboutie de modernisation du conte, oĂč l'aveuglante naĂŻvetĂ© de l'histoire recouvre un vaste champ symbolique, Ă©motionnel et poĂ©tique »[60]. Distinctions Le film a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ© par le prix Hugo, le Saturn Award du meilleur film fantastique et le BAFTA Award des meilleurs dĂ©cors. Il a reçu trois autres nominations aux BAFTA Awards, ainsi qu'une nomination pour l'Oscar des meilleurs maquillages et coiffures, et Johnny Depp a Ă©tĂ© nommĂ© pour le Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comĂ©die. Il fait partie de la liste du BFI des 50 films Ă voir avant d'avoir 14 ans Ă©tablie en 2005 par le British Film Institute[61]. RĂ©compenses AnnĂ©e CĂ©rĂ©monie ou rĂ©compense Prix LaurĂ©ates 1991 Prix Hugo[62] Meilleur film 1992 BAFTA Awards[63] Meilleurs dĂ©cors Bo Welch Saturn Awards Meilleur film fantastique Prix Sant Jordi du cinĂ©ma Meilleur film Ă©tranger Meilleure actrice Ă©trangĂšre Winona Ryder Nominations AnnĂ©e CĂ©rĂ©monie ou rĂ©compense Prix NommĂ©es 1991 Oscars du cinĂ©ma[65] Meilleur maquillage Ve Neill et Stan Winston Golden Globes[66] Meilleur acteur dans un film musical ou une comĂ©die Johnny Depp NSFC Awards Meilleure actrice dans un second rĂŽle Dianne Wiest 1992 British Academy Film and Television Arts Awards[63] Meilleurs costumes Colleen Atwood Meilleurs maquillages et coiffures Ve Neill Meilleurs effets visuels Stan Winston Saturn Awards Meilleure actrice Winona Ryder Meilleure musique Danny Elfman Meilleurs costumes Colleen Atwood Meilleur acteur dans un second rĂŽle Alan Arkin Meilleure actrice dans un second rĂŽle Dianne Wiest Grammy Awards Meilleure bande originale Danny Elfman Analyse Un chĂąteau d'aspect gothique. Selon Tim Burton, les thĂšmes principaux du film sont l'isolement et la dĂ©couverte de soi. Les ciseaux symbolisent pour lui le cĂŽtĂ© Ă la fois destructeur et crĂ©atif d'Edward[67]. Le chĂąteau gothique est un dĂ©cor que Burton associe Ă la solitude mais qui est aussi une rĂ©action Ă la banlieue rĂ©sidentielle[68]. Il Ă©voque cette banlieue comme un endroit oĂč il n'y a ni histoire, ni culture, ni passion pour quoi que ce soit. Les choix qui y sont offerts sont de se conformer Ă la norme et ainsi de sacrifier une partie de sa personnalitĂ©, ou bien de dĂ©velopper une vie intĂ©rieure trĂšs riche qui fait se sentir diffĂ©rent[69]. Burton affirme toutefois que ce n'est pas un mauvais endroit. C'est un endroit bizarre. J'ai essayĂ© de maintenir un Ă©quilibre dĂ©licat en le rendant amusant et Ă©trange sans porter de jugement catĂ©gorique »[30]. La fin du film, oĂč une foule en colĂšre poursuit la crĂ©ature » jusqu'au chĂąteau, trouve son inspiration principale dans le point culminant du film Frankenstein 1931, oĂč figure une scĂšne similaire[68]. L'Ă©poque Ă laquelle se dĂ©roule l'histoire est volontairement laissĂ©e indĂ©finie mĂȘme si elle rappelle les annĂ©es 1950. Le film prĂ©sente une structure semblable Ă un conte de fĂ©es avec un prologue et un Ă©pilogue oĂč la grand-mĂšre prĂ©sente et conclut l'histoire[70]. Thomas Bourguignon, de Positif, voit le film comme un conte de fĂ©es moderne oĂč le hĂ©ros doit sortir de son isolement Ă travers un parcours initiatique afin d'opĂ©rer sa mĂ©tamorphose le costume d'Edward pouvant ĂȘtre comparĂ© Ă la chrysalide d'un papillon[60]. Peg y joue le rĂŽle de la gentille fĂ©e qui tente d'aider Edward Ă trouver sa place au sein des hommes, avec pour toute baguette magique un simple pinceau de cosmĂ©tique », Kim celui de la belle princesse Ă conquĂ©rir », et les amies de Peg ceux des mĂ©chantes sorciĂšres dont les rĂ©unions tĂ©lĂ©phoniques semblent tisser une toile de malĂ©fices ». Mais, contrairement au conte de fĂ©es classique, Edward ne rĂ©ussit pas sa mĂ©tamorphose. Il semble d'abord s'intĂ©grer Ă travers son art, passant du travail sur les vĂ©gĂ©taux Ă celui sur les animaux puis les humains avant d'ĂȘtre rejetĂ© et de travailler le minĂ©ral, la glace, symbole de puretĂ© mais aussi d'immobilitĂ© ». Il rate aussi son initiation sexuelle et crĂ©e au lieu de procrĂ©er, fĂ©condant ainsi les esprits plutĂŽt que les corps » en apportant la beautĂ© et la puretĂ© qui sont Ă mĂȘme de crĂ©er un monde nouveau ». Sa fonction n'est pas de s'intĂ©grer au monde mais de rester Ă l'Ă©cart, la dĂ©couverte de soi Ă©tant ici celle d'une vocation artistique[60]. Selon Antoine de Baecque, l'angoisse urbaine » moderne est vue sous l'angle inĂ©dit du conte de fĂ©es et les paysans du XVIIe siĂšcle prennent pour l'occasion l'apparence de banlieusards amĂ©ricains. Ceux-ci tentent de conformer Edward Ă leur norme et le traitent par l'intolĂ©rance quand ils s'aperçoivent de leur Ă©chec[71]. Pour Alexandre Tylski, dans la revue en ligne Cadrage, le film traite avant tout de la juxtaposition entre le conformisme et le fantasque », la rencontre entre les habitants d'une banlieue rĂ©sidentielle conventionnelle et Edward, jeune homme crĂ©atif mais coupĂ© du monde par les ciseaux qui lui tiennent lieu de mains[72]. L'opposition entre ces deux univers est mise en valeur dĂšs le dĂ©but du film Ă travers le contraste entre le chĂąteau gothique et expressionniste oĂč vit Edward et le quartier rĂ©sidentiel situĂ© en contrebas oĂč toutes les maisons se ressemblent. Le grand trou dans le toit du chĂąteau est pour Tylski une allĂ©gorie du trou qu'Edward a dans le cĆur, ce dernier Ă©tant condamnĂ© Ă vivre en reclus en raison de sa diffĂ©rence. Edward compense le manque qu'il ressent par une crĂ©ativitĂ© dĂ©bordante, sculptant les haies et la glace et crĂ©ant Ă la fin du film une rĂ©alitĂ© qui vient se greffer sur le quotidien puisque les flocons qu'il crĂ©e en taillant la glace tombent en neige sur le quartier. Edward Ă©tant trĂšs peu loquace, Burton fait passer ses sentiments Ă travers son regard. Ainsi, lorsque Edward est interrogĂ© sur un plateau de tĂ©lĂ©vision et qu'on lui demande s'il a une petite amie, il reste muet mais son regard, par un effet de miroir inĂ©dit », croise celui de Kim via l'Ă©cran de tĂ©lĂ©vision. Le regard, et avant tout celui de Burton sur ses personnages, est pour Tylski un autre thĂšme trĂšs important du film, et celui qu'il trouve le plus marquant est celui de l'inventeur au moment de sa mort, un regard horrifiĂ© soit par la conscience de sa mort soit par la conscience soudaine d'avoir créé un ĂȘtre inachevĂ© »[72]. Pour Bourguignon, la satire du conformisme est visible Ă travers les personnages stĂ©rĂ©otypĂ©s. Ă l'instar du travail Ă la chaĂźne qu'accomplissent dans le manoir des machines aux formes humaines, chaque individu semble programmĂ©, sa place attribuĂ©e, sa fonction dĂ©terminĂ©e dans le processus social ». Seule Kim parvient Ă y Ă©chapper grĂące au pouvoir libĂ©rateur de l'amour, seul capable de nous rendre unique »[60]. Influence culturelle Edward aux mains d'argent reprĂ©sentĂ© en cosplay. Tim Burton considĂšre le film comme son Ćuvre la plus personnelle[73] et s'affirme avec ce film comme la quintessence du rĂ©alisateur gothique », saisissant la sensibilitĂ© de la culture gothique aussi bien dans la forme que dans le fond et s'Ă©rigeant en dĂ©fenseur du mouvement contre les stĂ©rĂ©otypes nĂ©gatifs rĂ©pandus par les mĂ©dias[74]. Le film marque la premiĂšre collaboration entre le rĂ©alisateur et Johnny Depp et contribue Ă lancer la carriĂšre de ce dernier[28]. En 2005, le chorĂ©graphe Matthew Bourne crĂ©e une adaptation du film avec l'aide de Caroline Thompson et Danny Elfman. Cette adaptation sous forme de danse contemporaine comporte uniquement de la danse et de la musique, sans chant ni dialogue, et est créée au Sadler's Wells Theatre de Londres avant de partir en tournĂ©e Ă travers le monde[75],[76]. En 2010, le metteur en scĂšne Richard Crawford crĂ©e Ă Brooklyn une piĂšce de théùtre basĂ©e sur le film[77]. Entre 2014 et 2015, une suite du film se dĂ©roulant plusieurs dĂ©cennies plus tard est publiĂ©e par IDW sous la forme d'une bande dessinĂ©e en dix numĂ©ros scĂ©narisĂ©e par Kate Leth avec des dessins de Drew Rausch[78]. La chanson Scissorhands The Last Snow du groupe de metal gothique Motionless in White, qui figure sur leur album Creatures 2010, rend hommage Ă l'impact qu'a eu le film sur le mouvement gothique[79]. L'Ă©pisode Un cheveu dans la soupe The Barber de la cinquiĂšme saison de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e Seinfeld fait plusieurs rĂ©fĂ©rences au film[80], de mĂȘme qu'un Ă©pisode des Simpson intitulĂ© Homer aux mains d'argent Homer Scissorhands[81]. Une espĂšce d'arthropode Ă©teinte depuis la pĂ©riode du Cambrien et aux pinces rappelant les mains-ciseaux d'Edward a Ă©tĂ© nommĂ©e Kooteninchela deppi en hommage Ă l'acteur Johnny Depp et Ă son rĂŽle dans le film[82]. Ăditions en vidĂ©o Sur le marchĂ© vidĂ©o, Edward aux mains d'argent est d'abord distribuĂ© en VHS quelques mois aprĂšs sa sortie au cinĂ©ma. Il sort en DVD le 5 septembre 2000 en rĂ©gion 1[83] et le 25 octobre 2000 en rĂ©gion 2. Cette version en DVD comprend les commentaires audio de Tim Burton et Danny Elfman et un court making-of du film. La version en disque Blu-ray sort le 9 octobre 2007 en rĂ©gion 1[83] et le 4 janvier 2008 en rĂ©gion 2. Elle ne comporte pas de bonus supplĂ©mentaires par rapport Ă la version en DVD[85]. 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Antoine de Baecque, Tim Burton, Paris, Cahiers du cinĂ©ma, 2007 ISBN 2866424751 Tim Burton et Mark Salisbury, Burton on Burton, Points, 2009 ISBN 978-2-7578-3154-0 Liens externes Ressources relatives Ă l'audiovisuel Centre national du cinĂ©ma et de l'image animĂ©e CinĂ©-Ressources CinĂ©mathĂšque quĂ©bĂ©coise en AllMovie en American Film Institute it en Metacritic en Movie Review Query Engine de OFDb en Oscars du cinĂ©ma en Rotten Tomatoes mul The Movie Database Ressource relative aux beaux-arts en Museum of Modern Art Ressource relative Ă la bande dessinĂ©e en Comic Vine
Edwardaux mains d'argent nâest pas un garçon comme les autres. CrĂ©ation dâun savant illuminĂ© mort avant d'avoir pu achever son Ćuvre, il a
Saga Tim Burton Edward aux mains dâargent 1990 EDWARD AUX MAINS D'ARGENTEDWARD SCISSORHANDS RĂ©sumĂ© Créé par un inventeur mort avant de lâavoir terminĂ© », Edward vit seul dans un chĂąteau abandonnĂ©. Câest lĂ que Peggy, reprĂ©sentante en cosmĂ©tiques, le trouve et le ramĂšne chez elle. Avec ses mains-ciseaux, Edward devient pour un temps la coqueluche du quartier. Critique Un des films les plus connus de Tim Burton qui commence Ă imposer sa patte. Des Ă©lĂ©ments, comme la banlieue oĂč se passe lâaction ressemble Ă celle de Beetlejuice mais, cette fois, lâironie grinçante du rĂ©alisateur en donne une interprĂ©tation toute personnelle. Si le film a dâindĂ©niables qualitĂ©s, il ne dĂ©veloppe pas grand-chose une fois passĂ©e la scĂšne dâexposition initiale. Le dĂ©roulĂ© est extrĂȘmement linĂ©aire, ce qui ne veut pas dire quâil ne soit pas intĂ©ressant, mais il sâavĂšre sans vĂ©ritable surprises. Visuellement, câest bluffant. DâentrĂ©e de jeu, le rĂ©alisateur pose une dichotomie rĂ©vĂ©latrice. La banlieue sans nom est colorĂ©e jusque dans les voitures ! mais abrite des gens absolument conformistes sur lesquels Tim Burton pose un regard acide. Les commĂšres » du quartier, la dĂ©nommĂ©e Joyce en tĂȘte, en prenne pour leur grade dans un jeu de massacre permanent. Elles sont pathĂ©tiques, suiveuses, girouettes et autocentrĂ©es. Quelque part, cette banlieue est un peu celle de George Clooney dans son Suburbicon mĂȘme si Burton place son film dans son Ă©poque. En contraste, le chĂąteau oĂč vit Edward est gris mais Edward lui-mĂȘme se montre chaleureux. Le chĂąteau est en hauteur quand toutes les maisons, identiques, sont posĂ©es Ă plat. Le propos du rĂ©alisateur est clair et net Edward nâappartient pas Ă notre monde. Tout le propos du film tient en lâacceptation pour un temps dâEdward mais, Ă part le voir faire de la taille de tout un tas de trucs, que se passe-t-il ? Le pique-nique de prĂ©sentation et le passage Ă la tĂ©lĂ©vision dâEdward ont un cĂŽtĂ© bĂȘte de foire » dĂ©rangeant au fort contraste entre le monstre gentil » et le public intriguĂ© ou bassement intĂ©ressĂ©. La causticitĂ© de Tim Burton se lit aussi dans cette scĂšne oĂč une femme prend littĂ©ralement son pied en se faisant tailler les cheveux. Câest grotesque et il est Ă©vident Ă qui va la sympathie du rĂ©alisateur. Plus intĂ©ressant, câest lâĂ©volution de la relation entre Kim, la fille de Peggy et Edward. Dâabord franchement hostile ils ont mal commencĂ© câest vrai !, elle Ă©volue vers plus de sympathie et une profonde affection. Le film ne raconte pas grand-chose mais il y a tout de mĂȘme une Ă©vidence câest un conte de fĂ©e. Pratiquement, une nouvelle version de La Belle et la BĂȘte. Si on oublie ça, le film devient illisible. Comment comprendre que personne ne se soit souciĂ© du chĂąteau abandonnĂ© ? Comment vivait lâinventeur ? Le dĂ©cor du chĂąteau nâa absolument rien de rĂ©aliste et, lorsque lâon verra des moments du passĂ© dâEdward, câest une impression dâirrĂ©alitĂ© poĂ©tique que nous Ă©prouvons. Un mĂ©lange du gothique et du mĂ©canique mais moins abouti que, plus tard le montrera Crimson Peak. LâidĂ©e de Tim Burton Ă©tait dâarracher Edward Ă son contexte de conte de fĂ©es pour le placer dans le cadre dĂ©concertant des banlieues normalisĂ©es privĂ©es de sensibilitĂ© artistique et qui doivent beaucoup aux souvenirs du jeune Burton. Pour ce dernier, Edward est lâincarnation physique de la solitude. Pour lui, les monstres sont des incompris. Edward est le premier dâentre eux. La Fox avait dâabord pensĂ© Ă Tom Cruise pour incarner Edward, ce qui aurait Ă©tĂ© une idiotie complĂšte car Edward nâest pas un hĂ©ros mais un anti-hĂ©ros. Burton voulait que le public regarde Edward sans a priori et a choisi pour cela un quasi-inconnu, Johnny Depp. Câest une rĂ©ussite complĂšte qui lança la carriĂšre du comĂ©dien qui devint un des piliers de lâunivers Burton. Durant tout le film, le visage de Johnny Depp est peu expressif mais tout passe par le regard, par la gestuelle et câest peu Ă peu quâEdward sâhumanise. Câest le rĂŽle de Kim Ă qui Wynona Ryder apporte une force qui se rĂ©vĂšle peu Ă peu. Câest Ă partir du moment oĂč le personnage prend davantage dâimportance que le rĂ©cit bascule. Dâabord le visage dur et le corps raide manifestant une vraie hostilitĂ© envers Edward, Kim se dĂ©tend, apprivoise autant quâelle est apprivoisĂ©e magnifique et trĂšs poĂ©tique scĂšne de la danse sous les flocons et lâactrice rend excellemment compte de lâĂ©volution des sentiments de son personnage. Le film a un dernier titre de gloire et il est tout Ă lâhonneur de Tim Burton dont il montre la fidĂ©litĂ© Ă ceux quâil admire. Le rĂŽle de lâinventeur, qui crĂ©e et Ă©lĂšve Edward, est tenu par Vincent Price. Le grand acteur amĂ©ricain, hĂ©ros des films dâhorreur des annĂ©es 1950 et 1960, Ă©tait pratiquement tombĂ© dans lâoubli. TrĂšs ĂągĂ© et malade, câest son dernier rĂŽle mais, grĂące Ă Tim Burton, il a pu sortir la tĂȘte haute. Anecdotes Sortie US 6 dĂ©cembre 1990. Sortie France 10 avril 1991 Le budget Ă©tait de 20 millions $ et a rapportĂ© 86 $ ScĂ©nario Caroline Thompson, d'aprĂšs une histoire de Tim Burton et Caroline Thompson. Caroline Thompson, lectrice-analyste de scĂ©nario, avait publiĂ© un roman dâhorreur intitulĂ© Premier nĂ© » oĂč un fĆtus revenait hanter une femme qui avait avortĂ©. Burton lâavait lu et avait Ă©tĂ© frappĂ©. Son agent les fit se rencontrer. En ayant vu le dessin dâun garçon ayant des ciseaux Ă la place des doigts, elle sâest Ă©criĂ©e Nâen dites pas plus, je sais exactement de quoi je vais parler ! » et elle Ă©crivit 70 pages de synopsis. Câest fondamentalement lâhistoire que nous avons filmĂ© » dira Burton. A la base, ils envisageaient une comĂ©die musicale. Tim Burton considĂšre ce film comme son plus personnel » A lâorigine, il y a un dessin fait depuis longtemps. Il reprĂ©sentait un personnage qui veut toucher tout ce qui lâentoure, mais ne peut le faire, et dont le dĂ©sir crĂ©ateur est en mĂȘme temps un dĂ©sir destructeur, une ambivalence qui a refait surface au moment de mon adolescence. Jâavais alors beaucoup de mal Ă communiquer avec le reste du monde » citĂ© par Antoine de Baecque, Tim Burton, Cahiers du cinĂ©ma. Il a aussi dit Il y a en [Edward] une merveilleuse soulignĂ© par Burton sorte de tristesse. Ce nâest pas une tristesse mauvaise, câest juste lâĂ©toffe de la vie ». Pour mettre le film en chantier, Tim Burton crĂ©a sa propre boĂźte de production. De Johnny Depp Tim mâa montrĂ© plusieurs dessins de cet Edward. Jâavais lu le scĂ©nario bien sĂ»r, mais les dessins de Tim disaient tout. Jâai tout de suite senti le personnage, il sâest glissĂ© Ă lâintĂ©rieur de moi » interview au New York Time Magazine du 9 novembre 2003. En 1991, Tim Burton mit en chantier un documentaire Conversations avec Vincent mais la mort de lâacteur ne lui permit pas dâachever ce projet. Le tournage se dĂ©roule dans une communautĂ© sise Ă la pĂ©riphĂ©rie de Dade City, comtĂ© de Pasco en Floride. Une cinquantaine de maisons individuelles durent cooptĂ©es et les rĂ©sidents relogĂ©s dans un motel du coin pendant trois mois, le temps que les Ă©quipes du tournage repeignent leurs demeures en pastel Ă©cume des mers », jaune bouton dâor », couleur chair », bleu sale », rĂ©duisent la taille des fenĂȘtres pour donner une ambiance paranoĂŻaque » et amĂ©nagent des jardins paysagers. A lâentrĂ©e du site du tournage, une pancarte avertissait dâĂ©ventuels acheteurs quâen temps normal, ces propriĂ©tĂ©s ne ressemblaient pas du tout Ă cela. Le manoir gothique fut lui construit sur le terrain de tournage de la Fox. Le tournage fut Ă©prouvant Ă cause de la chaleur 40°, de lâhumiditĂ© et des nuisibles. Johnny Depp/Edward acteur amĂ©ricain nĂ© John Christopher Depp II, il se fait rĂ©ellement connaĂźtre avec ce rĂŽle. Il a Ă©galement tournĂ© dans Arizona Dream 1992, Donnie Brasco 1997, Las Vegas Parano 1998, Le Chocolat 2000, From Hell 2001, Pirates des CaraĂŻbes 2003, 2006, 2007, 2011, 2017, Public Enemies 2009, Transcendance 2014, Into the wood 2015, Alice de lâautre cĂŽtĂ© du miroir 2016, Le Crime de lâOrient-Express 2017. Vincent Price/Lâinventeur acteur amĂ©ricain 1911-1993 dĂ©bute au théùtre en 1935 et jouera sur scĂšne jusquâen 1978. Il dĂ©bute au cinĂ©ma avec Service de luxe 1938. Câest avec Laura 1944 quâapparaĂźt son personnage de dandy Ă lâallure inquiĂ©tante. Il devient emblĂ©matique du cinĂ©ma dâĂ©pouvante Lâhomme au masque de cire 1953, La mouche noire 1958, La chute de la maison Usher 1961, La chambre des tortures 1961, Le Corbeau 1963, La malĂ©diction dâArkham 1963, Je suis une lĂ©gende 1964, Le cercueil vivant 1969, Lâabominable docteur Phibes 1971, Théùtre de sang 1973. Il devient plus rare ensuite mais est appelĂ© pour du doublage Vincent 1982, court-mĂ©trage de Tim Burton, Les treize fantĂŽmes de Scooby-Doo 1985, Basile, dĂ©tective privĂ© 1986. Dianne Wiest/Peggy Boggs actrice amĂ©ricaine active sur les deux Ă©crans. Au cinĂ©ma, elle a jouĂ© dans La Rose pourpre du Caire 1985, Hannah et ses sĆurs 1986, les ensorceleuses 1998, Lâhomme qui murmurait Ă lâoreille des chevaux 1998, Rage 2009. Pour la tĂ©lĂ©vision, elle a jouĂ© dans En analyse 2008-2009 et Blacklist 2014 mais est surtout connu pour sa participation Ă New York Police Judiciaire 2000-2002. Alan Arkin/Bill Boggs acteur amĂ©ricain, il arrĂȘte ses Ă©tudes pour former un groupe de musique et dĂ©bute au théùtre et obtient un Tony Award pour son rĂŽle dans la piĂšce Enter Laughing. Au cinĂ©ma, il a notamment jouĂ© dans Les Russes arrivent 1966, Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comĂ©die, Seule dans la nuit 1967, Le cĆur est un chasseur solitaire 1968, Sherlock Holmes attaque lâOrient-Express 1976, Big Trouble 1986, Bienvenu Ă Gattaca 1997, Little Miss Sunshine 2006, Oscar du meilleur acteur dans un second rĂŽle, Max la menace 2008, Argo 2012. Wynona Ryder, dĂ©jĂ prĂ©sente dans Beetlejuice, incarne Kim, la fille des Boggs. Retour Ă l'index
Fortdu succÚs de Batman (le plus gros dans l'histoire de la Warner), Tim Burton gagne définitivement la confiance des compagnies de production et peut se tourner vers des projets qui lui tiennent vraiment à coeur. C'est pourquoi il s'attaque avec la romanciÚre Caroline Thomson à l'écriture d'un scénario racontant l'histoire d'un personnage
Sugarpill sort une collecttion de maquillage inspirĂ©e dâEdward aux mains dâargent pour fĂȘter les 25 ans du film de Tim Burton. Cette annĂ©e, Edward aux mains dâargent, le quatriĂšme film en tant que rĂ©alisateur de Tim Burton, a 25 ans ! Eh oui, ça ne nous rajeunit pas⊠Pour fĂȘter lâĂ©vĂ©nement, la marque de maquillage amĂ©ricaine vĂ©gane Sugarpill a sorti une palette dâombres Ă paupiĂšres et deux vernis Ă ongles inspirĂ©s de lâunivers gothique du long-mĂ©trage. Pour dĂ©couvrir les swatch des produits, nâhĂ©site pas Ă aller consulter lâarticle que Christine de Temptalia leur a consacrĂ©. Alors, que penses-tu de cette collection Edward aux mains dâargent ? La palette dâombres Ă paupiĂšres $36 et les vernis $10 piĂšce sont vendus sur lâe-shop de Sugarpill. Ă lire aussi Edward aux mains dâargent aura une suite en comics !
SYNOPSIS Edward Scissorhands n`est pas un garçon ordinaire. CrĂ©ation d`un inventeur, il a reçu un cĆur pour aimer, un cerveau pour comprendre. Mais son concepteur est mort avant d`avoir pu terminer son oeuvre et Edward se retrouve avec des lames de mĂ©tal et des instruments tranchants en guise de doigts. .................................................................... LES CINQ PREMIERES MINUTES Edward aux mains dâargent est le quatriĂšme long-mĂ©trage de Tim Burton, grand gamin de 38 ans devenu par ailleurs lâun des cinĂ©astes amĂ©ricains actuels les plus passionnants, qui plus est ne se prenant absolument pas au sĂ©rieux. De Pee-Wees big adventure Ă Sleepy Hollow, Burton, en bon dĂ©miurge issu du monde de lâanimation il a dĂ©butĂ© comme animateur des niaiseries des productions Disney a toujours donnĂ© vie Ă de singuliĂšres personnalitĂ©s, marginalisĂ©es par une sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine hiĂ©ratique et guindĂ©e. Ce serait trop simple de dire que le cinĂ©aste ressemble Ă ses crĂ©atures, physiquement ou moralement, Ă limage de ce grand dadais de Pee Wee dans sa maison pleine de jouets, ou de cet Edward mĂ©lancolique en forme de sĂ©cateur, proche de Jack, le squelette dĂ©senchantĂ© de The nightmare before Christmas. Lâambivalence des personnages burtoniens sâexprime le plus souvent par une inexorable maladresse qui les oblige Ă exercer le mal tout en voulant faire le bien câest Jack voulant organiser son propre NoĂ«l qui sâachĂšve en fiasco Ă©pouvantant les enfants dâune banlieue proprette, câest encore Edward Scissorhands, inconscient de son handicap qui lui fait croiser le fer Ă chaque fois quâil tend la main. DerriĂšre cette attention particuliĂšre Ă ses personnages, ses hĂ©ros au grain de folie adouci par lâamertume propre aux laissĂ©s pour compte, se cache aussi bien une rĂ©flexion sur la normalitĂ©, la diffĂ©rence, lâaltĂ©ritĂ©, et se profile enfin la question de la solitude de lâartiste, son dĂ©sir dâindĂ©pendance, sa dĂ©termination Ă proposer une " vision du monde " quâil souhaite avant tout faire partager. C'Ă©tait lâun des aspects de Ed Wood, son avant-dernier film, ou la tentative Ă©mouvante de montrer notamment que la crĂ©ation, rĂ©ussie ou non, passe avant tout par un enthousiasme aveugle et dĂ©mesurĂ©, une insouciance Ă faire fi des critiques les plus noires pour prĂ©server un dĂ©sir artistique personnel. Faire Ed Wood ou Edward aux mains dâargent, c'Ă©tait avant tout montrer la rĂ©sistance de lâartiste lâartiste comme ĂȘtre naĂŻf et dĂ©senchantĂ© contre le plus grand nombre, contre lâinsignifiance ou la mĂ©chancetĂ©. Pour conclure cette prĂ©sentation trop brĂšve et superficielle de lâunivers de Tim Burton, il faut souligner la formidable capacitĂ© dâinvention du cinĂ©aste, la cohĂ©rence de son Ă©quipe technique notamment par le travail effectuĂ© par Henry Selick pour le film dâanimation lâĂ©trange NoĂ«l de Mr Jack et rappeler son association unique avec le compositeur Danny Elfman, depuis les dĂ©buts de Burton en 1985, qui culmina en 1994 avec la BO magique de Nightmare Before Christmas.
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